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1. |
Colérique mensonge
04:10
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Colérique mensonge, je ne sais d’où je viens
Colérique appétit de ma piteuse âme
D’où s’abat la montagne et la charmante opale
Comme l’or ou le platine de mes doigts s’en souviennent
Regarder et donner, de tout se souvenir
Comme Hortense et Catherine, les voici soudain vieillir
Je ne peux ni ne dois songer à blanchir
Devant l’autel et le sacre je ne peux que dormir
« Le trépas viens tout guérir »
Et la belle asservir
La beauté de la nature
Et dans mes yeux la luxure
Il arrive le funeste sort
Rappelle-toi du bronze et de l’or
Le soleil sur ta peau
À tous un avenir plus beau.
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2. |
Ô immensité
04:49
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Regarde toi Ô Immensité
Je suis si lasse pourtant à tes cotés
Tu m’as laissé juste la prière pour pleurer
Et de mon sort tu as vite joué
Il est évident dans ce cycle remarquable
Que la vieillesse est couronnée d’idées vraisemblables
Alors je pense à une voie déplorable
Sur mon trône, les sons, la musique interminable
Courir à en perdre son canif
Il est des gens soit trop plaintifs
Alors je vole leur haleine
Et revole dans le gris ciel
Alors à quoi faut-t-il penser
Là-haut sur la dune ensoleillée ?
Je donne ma parole aux âmes muettes
Et à ma personne quoique fluette
Et enfin de ces lueurs au fond des cimetières
Enterreront les plus belles et pures civières
De là-haut on verra la Terre.
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3. |
Nécrose
04:24
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Il était une fois ou un jour
Loin de moi hantait la liberté
De n’être que le pourtour
Loin de moi était la réalité
Elle a fleuri soudain la rose
Je l’ai reconnu à son teint
De tout mon être elle décompose
Et assagit mon destin
Que de douleurs me proposent
D’habiter en mon être
Quand je pleure et dispose
De délires obsolètes
Aujourd’hui je pleure me décompose
De fragilités en fragilités me composent
Quand la grosse voix retentie interpose
Mademoiselle vous avez une nécrose.
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4. |
Le soleil est de sortie
04:38
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Aujourd’hui le soleil est de sortie
Il réchauffe ma peau et mon esprit
Lente farandole bucolique
Sur mes paumes quoique lubriques
À rien d’autre à penser
Que du soleil la beauté
Et la musique grande apesanteur
Dans ma bouche de mots menteurs
Alors je regarde ce si beau spectacle
La brillance quoique opaque
Appesantit l’arbre de vie
Quand de tout la nature ressurgit
Le temps restera beau
Même quand j’aurai fini mes vers
La tornade guide mon stylo
Oui aujourd’hui on était déjà hier.
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5. |
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Dans une belle salle de bain
Un homme est nu
Il a un sourire certain
De son visage ingénu
Le carrelage lui rend un beau teint
Oui je le pense apaisé
Seul dans son bain
Et l’Amour au plus haut degré
Si seulement il savait que je l’aime
Lui si seul, il lui manque néanmoins une aile
Pour survoler ce si beau spectacle
Celui de l’homme un oracle
Dans une belle salle de bain
Un homme dort
Il a un poignard dans la main
Et du sang qui coule encore
Oui il est enfin tranquille
Ne sera jamais sénile
Dans une belle salle de bain
Où il a choisi son destin.
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6. |
Machine infinie
04:14
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Coléreuse machine infinie
Qui surcroît et surcroît et me poursuit
Rêveuse solennelle elle me prends à parti
Et dans la vieillesse et le mensonge m’engloutit
Il raisonne en mon être un clapotis
De prudes ennuis aux prudes perfidies
Je ne peux que rêver à mes tristes nuits
Et la souffrance contre mon corps en est blottie
Il est tard contre l’insomnie
Mon cou de pierres en est serti
J’étais et ose maintenant je suis
Oui c’est vrai que maintenant c’était aujourd’hui
Il n’est point de courtoisie
Un jour de moi on aura de l’empathie
Contre cette coléreuse machine je compatis
Vite viens à moi heureuse calomnie.
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7. |
Quand ma tête a cogné
03:52
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Aujourd’hui le jour s’est levé
Je n’ai rien vu arrivé
Quand ma tête a cogné
Il est huit heures du matin me voici effarouchée
L’orchestre joue de son plus bel apparat
Quand ma tête a cogné
Ici ou ailleurs
Mes vers ont osés
Quand ma tête a cogné
Il est proche le bûcher et si proche le toucher
Quand ma tête a cogné
Je commence à m’écorcher
Il est tard j’ai péché
Quand ma tête a cogné
Il est vrai j’ai succombé
De mes maux résorbés
Quand ma tête a cogné
Me voici de la folie englobée
Et de la mort absorbée
Oui un jour ma tête a cogné.
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8. |
Note de musique
04:07
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En ce jour quoique maussade
La musique joue de ses accords
Dans les secrets de cette promenade
Elle tinte encore plus fort
Je ne sais combien de temps cela va durer
Les tintements sur le toit font naître des perles de nacre
Il n’y a pas pure beauté
Qu’entendre ce spectacle
Il y a dans l’avenir
Des accords mal accordés
Alors je joue de mes rires
Pour jouer la densité
Alors de cet endroit je pars
Pour en mon souvenir garder ce nectar
La musique tout en amont
Et enfin une note sur mon front.
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9. |
Piteuse potence
04:50
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Quand la piteuse potence arrivera à mes pieds
Je prierai le ciel et la sainte s’il vous plait
Et leur demanderai ô grâce partez
Du funeste sort qui me sera attribué
Quand la romance du vers arrivera
Sur ma chair mes larmes tomberont
Alors je serai seule et sans voix
Que mon corps pour parler et de mes veines tremblera
Quand la crainte de l’avenir planera
À tous égaux de ma chair ensanglantée
Il sera alors là l’enfant qui grandira
Et le cri plaintif du soudain nouveau-né
Enfin quand la mer me dominera
Je resterai sous ses déboires
À jamais seule et pleurant l’enfant qui se noie
À tous égaux je vous prie enfin de me croire.
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10. |
Fortune
06:00
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Se contenter du pire pour apprécier le meilleur, être ivre de joie et puis pleurer jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de nuages, regarder son père mourir et fleurir sa tombes de bleus lys et roses et blancs, tout en lenteur seul dans son monde, seul et uniquement seul aux yeux des braves gens, aux yeux de la divine augure, aux yeux de la musique de la vie.
Si je te parle musique, alors je te parle de mon être, car lui joue une philharmonie à chaque parole, à chaque étreinte, à chaque gestes, à chaque syllabe. Oui, tout en toi et en moi est fait de pure musique.
Chut ! Écoute les voix et les cordes et les cuivres, chut ! Écoute l’intensité, écoute ce paradis d’une pure mélodie, écoute l’indomptable, écoute la force, et cette force-là, mêle-là en ton âme, elle saura te guider quand tu deviendras incontrôlable, elle saura te purifier telle une reine mère, chut ! Écoute juste et deviens ce chef d’orchestre qui domine tel un souverain l’art de régner cette musique, l’art de nous la transmettre, l’art de vivre encore et les cuivres et les cordes et les voix.
Regarde au-dessus de l’arbre et que vois-tu ? Les couleurs de Lestat de Vivaldi. Regarde en mon âme et que vois-tu ? La fortune de Carmina Burana et les accords et la puissance et les rimes, la puissance tout est dit. Un jour petite tu connaitras l’intense, l’immense et le glorieux alors tu règneras telle une déesse et tu tiendras dans ta gorge l’univers tout entier.
Pur moment, quel pur moment de se sentir vivre et exister et aimer, quelle jouissance incomparable de se sentir au-dessus du monde grâce à une mélodie, une note, un accord, une justesse vocale.
Alors regarde le monde qui t’entoure et quand tu auras fini regarde moi et mes yeux et mon visage et ma bouche enfin remplis-toi de tous mes vers, après tout cela console-toi de mes mots et console-toi de mes membres, regarde un peu plus près et sens ma musique, elle carillonne parfois et peu tinter de plus en plus fort, c’est alors que tu peux me vivre et me parler.
Si il y a une fin à tout cela, ce sera le chef d’orchestre qui le décidera, s’il veut mon dernier souffle il l’obtiendra, s’il veut mon corps il le dégustera et enfin s’il veut mon âme il l’épousera. Ce dernier gronde, Carmina Burana aussi et ensemble ils forment une entité que nul peut contenir, l’objet de puissance, là où existe un monde où tout est dit.
Alors quand je mourrai, je veux que le chef d’orchestre me surplomble de musique et qu’enfin il me dira, oui petite, tu connais maintenant le sens de ma baguette sur ton âme.
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Versatile Productions
Multi-faceted Electronic and Underground Dance music creations made by Josquin Versatile
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